Romain SLOCOMBE

Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller Thriller
Avis à mon exécuteur Envoyez la fracture ! Hématomes L'infante du rock La débâcle La Japonaise de St John's Wood Monsieur le Commandant Mortelle résidence
Thriller Thriller Thriller Thriller        
Nao Qui se souvient de Paula ? Route 40 Saké des brumes        

 

Avis à mon exécuteur           TOP

" Si on me trouve suicidé, c'est que j'aurai été assassiné. " Victor Krebnitsky

Lundi 10 février 1941, Washington, hôtel Bellevue. 

Un client de passage est retrouvé mort d'une balle dans la tête, une arme près de lui. 

La police conclut au suicide. 

Nul ne sait encore que l'inconnu a été l'un des plus importants agents du renseignement de l'URSS.

En 1936, Victor Krebnitsky poursuit son rêve de révolution mondiale quand il découvre l'emprise stalinienne sur la guerre d'Espagne. 

Malgré lui, il participe à l'élimination d'un transfuge soviétique, mais il est trop tard pour quitter les rangs ; l'époque est au soupçon général. 

Tandis qu'à Moscou les fonctionnaires du NKVD se défenestrent pour échapper aux purges, Victor doit gagner Paris et honorer une effroyable mission visant son meilleur ami. 

En dépit des menaces qui pèsent sur sa propre famille, il refuse de commettre l'impensable.

Condamné dès lors à une exécution officieuse, contraint à une éternelle fuite en avant, il ne peut plus compter que sur sa ruse et sur une arme au pouvoir dévastateur.

Le document secret prouvant la trahison et le " grand mensonge " de Staline. 

S'en servir signifie la mort. 

Ou la dernière chance qu'aura Victor de sauver la femme qu'il aime et leur petit garçon.

 

Envoyez la fracture !           TOP

Même une innocente et rassurante marmite risque d'exploser.

Si on la laisse trop longtemps sur le feu. 

Ce même feu qui chauffe les esprits d'Ambroise Fridelance, illustrateur spécialisé dans les couvertures de romans à deux sous. 

Ambroise, gentil jeune homme, sérieux et timoré, affublé d'une épouse dragon et d'un employeur indélicat. 

Ambroise qui pense se refaire une santé en vendant un familial, et néanmoins inestimable, tabouret design et qui met le doigt dans un drôle d'engrenage.

À propos de feu, celui de l'Enfer n'est pas loin.

 

Hématomes           TOP

Contes cruels sur les routes de campagne.

Dans la campagne normande, un thanatopracteur reçoit des lettres anonymes l'invitant à un macabre jeu de l'oie. 

À Paris un soir de mars 1998, tandis que Guy Georges, identifié par son ADN, est sur le point d'être arrêté, la jolie étudiante Julie Coray rentre seule chez elle et se croit suivie. 

En Lorraine, Anne Chamberland, jeune sculptrice venue présenter une œuvre éphémère en résidence artistique, se pétrifie lorsqu'elle reconnaît, derrière les kilos accumulés, le visage de l'aubergiste qui la sert à table. 

Un représentant en insecticides s'invite chez un client dans l'Eure afin de lui soutirer un devis pour travaux : comment imaginer que l'homme, endetté et veuf depuis quelques jours, est capable d'un acte désespéré ?

 

L'infante du rock           TOP

Alain Gluckheim, " Glucose " pour ceux qui l'ont connu il y a plus de vingt ans, ex-parolier rock reconverti dans l'écriture de polars et la visite guidée pour touristes japonais, est rattrapé par son passé. 

Les guitares des Mono Toys se sont tues mais l'ombre de Mono Granados, la chanteuse du groupe culte des années quatre-vingt, n'a jamais été si présente. 

Et Takao, vieil ami yakuza en rupture de ban, a besoin d'aide. 

D'urgence. 

Entre mafias japonaise et serbe, entre Opéra et Pigalle, Glucose court dans un Paris peuplé de morts encore vivants et de vivants déjà morts. 

De rendez-vous manqués en descentes aux enfers, il arpente les bars, erre dans un sauna échangiste, s'enfonce dans la cave d'un gourou luciférien.

Mais on ne réveille pas impunément les vieux fantômes.

 

La débâcle           TOP

Du 10 juin 1940, quand le gouvernement s'enfuit de Paris, au 17, où Pétain annonce la demande d'armistice, huit jours qui ont défait la France.

Le niveau d'essence dans le réservoir baissait dangereusement. 

Mme Perret se plaignait en permanence, se disputait avec Bernard qui voulait lui prendre la carte.

À l'horizon en face de la colonne montaient de grandes lueurs orangées : un bombardement ?

Des dépôts de carburant en flammes ? 

Exténuée, sentant le mal au coeur revenir, gênée dans ses vêtements moites de transpiration, sa combinaison trop serrée, Jacqueline a fini par s'endormir.

La tête sur l'épaule de la domestique et le chien sur ses genoux, bercée par les grincements d'essieux, les hennissements et le claquement des sabots.

Et un choeur de filles qui, quelque part derrière, chantaient du Tino Rossi.

Jetés sur les routes de l'exode, une famille de grands bourgeois, un soldat, un avocat fasciste, une femme seule et beaucoup d'autres, dans une vaste chasse à courre à l'échelle d'un pays où nul ne sait encore qui sonnera l'hallali.

Avec ce roman, tout à la fois fresque au vitriol, road-trip hyperréaliste, chronique d'une débandade et récit initiatique, l'auteur ajoute une pièce maîtresse à son grand roman noir national.

 

La Japonaise de St John's Wood           TOP

Harold William Gray est un photographe d’art, particulièrement attiré par l’esthétique japonaise dans la pratique du bondage, ou pour parler plus crûment du masochisme. 

Il rencontre une jeune Japonaise, Sayoko Murakami, photographe elle aussi, qui s’intéresse à ses travaux. 

L’action se passe en 2003.

John Terence Boyle est lui aussi photographe, correspondant de guerre. 

Il vient d’écrire un livre et narre à une journaliste ses avatars lors de la guerre qui opposait les Américains aux Vietnamiens.

Les épreuves qu’il a endurées, les images fortes qu’il a emmagasinées dans ses différents appareils photos, ses loupés, ce qu’il a ressenti, vécu, et ce qu’il a tenté d’exprimer au travers des instantanés qui ont jalonné son existence. 

Un parcours difficile mentalement et physiquement. 

Ceci se passait en1966 et sa relation avec la journaliste lors de la sortie de son livre, dont la couverture est ornée d’une des photos qu’il a prise, date de 2003. 

Un plongeon dans le passé qui extirpe des fantômes. 

Peut-être.

Quel peut être le lien qui relie ces deux histoires, sinon la photographie, une passion pour laquelle les chercheurs d’émotions sur pellicule donneraient leur âme au diable ?

 

Monsieur le Commandant           TOP

Écrivain et académicien dans le Paris de l'avant-guerre, Paul-Jean Husson s'est désormais retiré dans une petite ville de Normandie pour se consacrer à son œuvre, émaillée d'un antisémitisme « patriotique ». 

Lorsque la guerre éclate et que son fils Olivier rejoint la France libre, il prend en charge la protection de sa belle-fille, Ilse, une Allemande aux traits aryens et à la blondeur lumineuse. 

Sa beauté fait surgir en lui un éblouissement bientôt en contradiction avec toutes ses valeurs, car il découvre qu'Ilse est juive, sans toutefois parvenir à brider l'élan qui le consume. 

Peu à peu, l'univers si confortable du grand écrivain pétainiste, modèle de bon bourgeois enkysté dans ses ambivalences, vacille. 

Les secrets de famille sortent comme autant de cadavres de leurs placards.

Et à l'heure où son existence torturée est percée à jour par une Occupation aux effets ontologiques imprévisibles, seule une lettre adressée au commandant de la Kreiskommandantur peut permettre à Husson de sauver la face. 

C'est en salaud imaginaire que l'auteur porte en lui une lettre jamais écrite, une lettre de délation.

Il prouve ainsi que la part la plus vile de l'âme humaine ne trouve de meilleure place où se révéler que dans le genre épistolaire.

 

Mortelle résidence           TOP

A la suite d’un quiproquo, Oscar Guttierez, architecte d’origine chilienne vivant à Bruxelles, est invité à participer à une résidence d’artiste à Lyon sur le thème du corps. 

Fauché, malade et vaguement déprimé, il accepte pour se changer les idées. 

Sur place, les artistes, venant des quatre coins du monde et tous assez déjantés, sont logés dans un ancien couvent. 

L’esprit du lieu, qui fut sous la Terreur le théâtre d’événements effroyables, ne tarde pas à s’infiltrer insidieusement dans le quotidien de chacun.

Et les fantômes du passé vont ressurgir d’étrange et effroyable manière. 

Une succession de drames changera radicalement le cours de ce qui devait être, au départ, une parenthèse enchantée dans la vie de ces créateurs.

 

Nao           TOP

J'ai relevé la tête, toute la neige était retombée.

Le ciel de verre paraissait bleu au-dessus de la tour Eiffel, je me suis levé.

Je suis sorti de mon cabinet en courant comme un fou.

Sans attendre l'ascenseur qui n'arrivait pas j'ai dévalé l'escalier.

Je suis sorti sur le boulevard de Courcelles, j'ai regardé à droite, à gauche.

Nao avait disparu. 

J'ai traversé, regardé un peu à l'intérieur du parc, hum, au cas où.

Mais elle avait dû déjà prendre le métro. 

Une jolie et fragile Eurasienne, Nao, installée à Paris après avoir vécu son adolescence au Japon.

Un étrange kinésithérapeute allemand qui enregistre en vidéo les confessions intimes de ses patientes pour les retransmettre sur Internet. 

A Tôkyô, un jeune " otaku " atteint de graves phobies à tendances délirantes, fasciné par l'image de cette Eurasienne apparue sur l'écran de son ordinateur. 

Et un libraire parisien qui ne drague que les Asiatiques banales mais fera une exception pour Nao.

 

Qui se souvient de Paula ?           TOP

Un polar hors du commun, qui s'ouvre par un crime innommable.

La rafle du Vel' d'Hiv' du 16 juillet 1942. 

A la fois un très grand roman noir et un immense roman de mémoire.

" – Écoutez, je vais être franc, monsieur Thévenot. 

Ce n'est pas très compliqué.

Je publie un livre sur une jeune fille qui habitait cet immeuble jusqu'en 1942 ou 1943. 

On m'a dit que vous êtes un des plus anciens locataires.

– Propriétaires.

– Pardon, propriétaires, et par conséquent ...

– Quelle jeune fille, quel était son nom, monsieur l'universitaire ? "

Il a prononcé ce dernier mot avec une nuance gouailleuse de mépris. 

Jacques se raidit, avant de répondre :

" – Elle s'appelait Paule Carlin. 

Son père était un peintre assez connu, nommé Karlinski. "

La porte se referme avec un claquement. 

Avant de se rouvrir aussitôt, débarrassée de la chaînette. 

De s'ouvrir en grand.

" – Entrez. "

 

Route 40           TOP

Quel est le point commun entre : 

un shérif posté dans le désert de Mojave, 

une hippie qui sillonne les routes californiennes en stop, 

une musicienne suicidaire égarée dans une petite station des Alpes, 

et une vieille touriste à Paris désireuse de renouer avec son passé ?

Le Japon, leur pays de naissance ou d'origine et inspiration éternelle de l'auteur, qui ajoute à la liste de ses talents celui d'auteur incomparable de nouvelles.

Sur les routes californiennes, une hippie traversant le désert de Mojave se donne des airs de victime tandis qu'un flic brutal règle les affaires d'autrui à coups de revolver au nom du Seigneur.

Dans une station des Alpes, un jeune mac roumain revit malgré lui la Passion du Christ pour avoir croisé le chemin d'une cantatrice en mal de suicide. 

À Paris, un illustrateur surchargé de travail est harcelé au téléphone par une touriste nipponne hystérique, surgie du passé d'après-guerre de papa et maman. 

Et, montée à Tôkyô le temps d'un week-end, une naïve provinciale passe une nuit d'amour improbable avec un dragueur français impénitent.

Fil conducteur des cinq nouvelles noires, tragi-comiques ou désabusées qui composent ce recueil : le Japon, pays de l'extrême courtoisie, où la violence explose forcément au moment où l'on s'y attendait le moins.

 

Saké des brumes           TOP

Mars 2002.

Un vieux Nippon décède à l'hôpital d'Evreux, roué de coups par des inconnus. 

Sa petite-fille, Yôko Hino, gît grièvement blessée dans le même hôpital. 

Apprenant par un entrefilet de journal qu'Isamu Hino était un survivant des groupes d'assaut Kamikaze, le Poulpe part enquêter en Haute-Normandie avec Cheryl.

Pour s'y heurter à une bande de skinheads lepénistes.

Tandis qu'en Belgique un étrange artiste néo-punk intègre les crimes d'un serial killer pédophile à ses performances d'art conceptuel. 

Dans l'Europe menacée du retour de l'immonde bête fasciste, Gabriel fonce à Bruxelles, emmenant Yôko vers ce qui risque de s'avérer son dernier combat : une véritable mission suicide.